22. février 2023

Facteurs sexospécifiques dans le traitement des maladies cardiaques

Facteurs sexospécifiques dans le traitement des maladies cardiaques

Christine Kissel est une médecin qui s’engage pour les patientes et patients atteints de maladies cardiaques. Elle étudie le Covid-19 et enseigne à l’université de Zurich dans le cadre du CAS «Sex- and Gender-Specific Medicine».

Christine, à quoi ressemble ton quotidien de cardiologue du sport?

Le diagnostic de per-ormance ne représente qu’une partie de mon travail de cardiologue du sport. Je m’occupe principalement des ath-lètes chez qui on a dépisté une anomalie cardiaque ou qui ont des troubles dont l’origine n’est pas clairement établie. Toute la difficulté lors des examens (ECG et échographie) consiste à distinguer les adaptations physiologiques à l’entraînement des modifications pouvant révéler une pathologie sous-jacente. Nous évaluons en outre le risque de complications, comme la mort subite d’origine cardiaque. Nous décidons avec l’athlète des options compatibles avec la poursuite de l’activité sportive en toute sécurité.

Tu participes aussi à des études médicales, sur quoi travailles-tu actuellement?

Mon activité de recherche est très limitée car je me concentre sur la pratique clinique. J’ai par exemple participé avec d’autres expertes et experts pour Swiss Olympic à la rédaction de recommandations sur le protocole à suivre par les athlètes en cas d’infection par le Covid. Nous étudions en outre avec l’hôpital universitaire de Bâle et l’hôpital cantonal d’Aarau la signification de l’élévation de la troponine après la Covid. C’est un bio-marqueur qui peut indiquer une lésion du myocarde. Or, nous avons remarqué dans un petit nombre de cas des valeurs élevées alors que les autres examens ne révélaient pas d’inflammation (myocardite). Il s’agit maintenant de trouver pourquoi. Je suis très reconnaissante à l’équipe de Medbase Abtwil d’avoir permis cette étude.

Comment devient-on chargée de cours au cursus du CAS «Sex- and  Gender-Specific Medicine»?

Lorsque j’étais cardiologue interventionnelle, j’ai observé que l’angor féminin était plus souvent dû à un dysfonctionnement vasculaire qu’à une sténose comme chez les hommes. Ce trouble doit par conséquent être traité différemment. J’ai acquis une certaine expertise dans ce domaine au fil des ans. Au centre de cardiologie de l’hôpital universitaire de Zurich, j’ai fait la connaissance de Catherine Gebhard, professeure responsable du CAS, qui m’a invitée à y donner des cours. Il est important d’intégrer des facteurs spécifiques au sexe au traitement dans la pratique quotidienne – y compris dans l’évaluation des sportives et des sportifs. Car le cœur des femmes réagit autrement aux stimuli de  l’entraînement. 

 

( Dre méd. Christine Kissel, spécialiste en cardiologie)

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